White Desert Orchestra
Il est des paysages dont la beauté est tellement stupéfiante qu’ils peuvent inspirer des artistes de toutes les disciplines. Nourrie de son expérience à l’Orchestre National de Jazz durant cinq ans, la jeune pianiste-flûtiste Eve Risser a ressenti un tel choc lors de sa découverte des Canyons de l’Ouest américain qu’elle a fondé le White Desert Orchestra. Un tentet qui réunit la fine fleur de la scène créative parisienne (collectif Coax, CNSM ou Surnatural Orchestra) et un invité norvégien. Dix jeunes trentenaires qui ont en commun une même capacité à évoluer entre jazz, classique, musiques contemporaines ou expérimentales. Eve Risser vise ainsi une orchestration totale, comme une extension du piano préparé (son domaine de prédilection). Les sons émergent des tréfonds et percent la peau de la terre, les timbres se diluent dans l’air pour prendre formes et couleurs, les rythmes forment des strates et amalgames sédimentaires pour dessiner une véritable photographie musicale de la nature. En somme : un hymne aux sensations que provoquent ces espaces immensément vides et chargés d’énergie !
Red Desert Orchestra
En parallèle du White Desert Orchestra, Eve Risser développe le Red Desert Orchestra : un ensemble constitué de neuf musicien·ne·s européen·ne·s. Cet ensemble fonctionne avec deux programmes : d’abord Kogoba Basigui, qui est la rencontre avec sept musiciennes maliennes vivant à Bamako (Kaladjula Band) puis Eurythmia qui réunit le Red Desert Orchestra et trois percussionnistes traditionnels.