Curieux de mélanges inattendus, c’est avec une certaine gourmandise que David Chevallier s’est emparé des chansons de la célèbre pop star islandaise, pour les confronter à un instrumentarium éminemment typique de l’époque baroque.
La beauté des mélodies de Björk prend ici une toute autre saveur, totalement Bio, très loin des foisonnements électroniques de ses albums, et c’est un ravissement de les savourer de manière si intimiste.
Il apparaît clairement que ces chansons peuvent vivre et nous parler sans que leur créateur ne les interprète, sans que la technologie ne les produise. N’est-ce pas la signature des œuvres intemporelles ?
La version en octuor séduit par la palette sonore proposée, grâce à la présence de cuivres anciens au timbres particulièrement séduisants (cornet à bouquin, sacqueboute, serpent). L’ampleur des orchestrations, la richesse des rythmiques de Keyvan Chemirani, virtuose du Zarb, ont font une proposition artistique unique.
Le 8 octobre au Temple du Foyer de l’Âme à Paris (75)
Le 13 octobre à Varallo Sesia en Italie
© Nicolas Gaillot