Nos retrouvailles

Toooonnnnneeeezzzz tambouuuuuurrrrs

Sooooonnnnneeeeezzzzz cuivres ! cordes tooooourrrrrnoyez, fanfares huuuuurlez !

Encore ! ENCORE !

A l’enveeeeeers à l’endrooooiiiiiit ! Dedans, dehors !

Plus fort ! PLUS FORT !

 

CRRRAAAAC !!

LE FRACAS des portes des théâtres grandes ouvertes – y a plus rien à craindre les amis !… Si ?

Vous voulez de la nuance ? Pas obligé ! on était si assez lassés de cette année passée !

 

HOOOOOOOO !!!

Enfin on voit les têtes amies qui sortent de l’eau les unes après les autres, avec un plus ou moins sourire, avec un plus ou moins cœur à l’ouvrage après convalescence générale, avec de plus ou moins deniers – ruisselant d’une magnanime BCE – dans la besace, avec une plus ou moins sensation que certain·e·s ont réussi à tirer leurs marrons du feu et d’autres pas.

 

LAAAAaannnncezzz les cooooordes boots! Artistes, technicien·ne·s, écrivain·e·s de la musique, de nos muscles atrophiés par ce sous-emploi longue durée tiiiiiiirooonnns ! Soooortoooonnns toutes les têtes amies qui peinent encore au fond de la piscine. On ne doit pas vous lâcher les gars-les filles-les vieux-les jeunes- les primo-pas-entrés.

Oui, ÉCO-HÉLITREUILLAGE en perspective car l’art est aussi une affaire d’organisation collective et de chose(-rê) publique.

Si la saignée a été bornée par les lumineux efforts de lutteur·se·s et bâtisseur·se·s de droits auprès de la gouvernance du pays, le torrent d’eau jaillissant du robinet jusqu’alors devrait se tarir dans les prochaines heures – faut qu’on s’apprête à provisionner.

MÉDAILLE à ceux qui ont appris à provisionner !

Alors qu’il n’y aurait plus rien à craindre (si ?) dans ce monde du pendant, il va falloir quand même regarder qui fait partie des HAPPY FEW, des épargnés et des sacrifiés.

 

SsssshhhhhHHHH !!! CLLLLLAAAACCC !!!! KKHHHHhhiiiii !!!

 

Tels les refrains d’un bal retrouvé, nos Grands Formats renaissent à l’automne : d’immenses vagues de son construit, mouvant, d’accords renversés en mode Nazaré, des explorations sonores patientes et brûlantes comme les rides du désert. Sur scène des échanges, de l’amour, de la civilité – et une bonne dose de sauvagerie.

 

CHHHHHhhhhhhuuuuuuttttt… llllaaaaaaaaaaaaa….

 

Dans le souvenir du chant des oiseaux, des cigales, des orages

Que rages et frustrations inversent leur signe

Que la musique transfigure le son donné

Dans l’expérimentation totale ou dans de simples chansons

Tentons d’aimer l’automne qui vient – puisqu’il revient.

 

Grégoire Letouvet, membre du CA de Grands Formats, Les RugissantsCollectif Pégazz & L’Hélicon

© DR


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